Aout 2014, notre nouveau livre “Saveurs Sauvages de Ré : Promenade Gourmande de l’île” sort tout juste des rotatives de l’imprimeur : il est disponible chez Amazon, les libraires rétais et à la Galerie François Giraudeau aux Portes en Ré …
Conçu en 2 hivers passés sur l’ile de Ré, nourris de plantes sauvages et coquillages, il introduit également les herbes folles dans les répertoires classiques de la cuisine de l’île de Ré des vacanciers, pour donner des idées de plats simples et nutritifs, à partir des plantes sauvages locales en indiquant leur bienfaits pour notre bien-être.
C’est un ouvrage pour profiter pleinement de l’ile et s’y régénérer véritablement.
Ces promenades gourmandes des herbes folles pourraient être celles de toutes les plages et les salins de France : elles nous rappellent à nos origines. Les plantes du sel, de l’eau salée, nous plongent dans les premiers pas de notre évolution : Déjà Théodore Monod nous disait que tout était né dans l’eau salé dans l’eau de mer… Mais depuis 2 ans une chair d’étude de l’Université d’Oxford nous dévoile peu à peu qu’Homo est devenu “sapiens” après 1 million d’années se nourrissant de plantes de bord de mer. Les principaux nutriments de cerveau de l’homme sont désormais connus : iode, omega 3, antioxydants puissants, hyper protéines… tout ce dont regorgent ces plantes du sel. Nous qui prenions ces lieux pour exsangues, incultes, sans intérêt pour l’homme…
A Ré c’est encore plus flagrant puisque d’une île de villégiature, où le bagne aurait pu être remplacé par le Club Med, nous y découvrons les sources de notre Histoire :
Les origines de la langue française : Rabelais, moine de Saint Michel de l’Herme préposé au transport des vins de Ré à l’abbaye, s’arrêtait à l’île de Dive, dans la grotte de l’hermitage où il conçu le Pantagruel et le Gargantua, les premiers livres de langues françaises… Dive Bouteille…
C’est ici qu’Aliénor d’Aquitaine, Dame de Ré, transforma la France en Ile de France, un royaume à la mesure de son triste roi de mari, ancêtre d’une longue lignée d’incompétence politique, Louis VII, à son retour de la deuxième croisade : ce’ fiasco rayé de la chronique de France, reste dans la mémoire des rétais comme le Perthuis d’Antioche, le trou de l’histoire de France…
Ré est aussi le fief de la mère de d’Alembert, la baronne de Tencin, amante de l’abbé Dubois, le ministre du Régent : les Lumières se sont formées chez elle, Diderot, Voltaire, d’Alembert.
Le grand père de George Washington, celui du Général Lee est rétais. Toutes ces petites histoires qui fondent la France, les Etats-Unis d’Amérique, celle de l’Angleterre…
Jusqu’aux Rétais célèbres à l’image du couple Cognacq-Jay, qui fonda la Samaritaine, rapportant 1 milliard de Francs Or par an au début du XX° siècle… couple avant garde, qui s’affirmait en toute égalité homme femme, multipliait les fondations pour aider les pauvres; couple joyeux qui créa Magic City à Paris, le premier parc d’attraction européen, aux pieds de la Tour Eiffel.
Gandhi y a donné son seul discours en France… Chaque année ils y organisaient le Bal des Travestis, où se retrouvaient le tout Paris, ses artistes comme ses Faubourgs… Avant Garde de la fête et des moeurs… Tristan Tsara et ses dadaistes, Raymond Radiguet, la bande à Cocteau, les Ballets Russes, Prévert, Maurice Chevalier … le “Bal des Tantes” immortalisé par les photos de Brassaï, bousculait gentiment et avec talent, les lourdeurs bien pensantes de l’époque. Le bal de Magic City a été une libération pour les gay de l’époque…
en avance sur leur époque, on a préféré les oublier : les Allemands ont détruit Magic City, pour remplacer la fête et la créativité par la télévision, les studios Cognacq-Jay… du virtuel, facilement contrôlable sans aucune vocation à déranger.
Même Ré l’avait oublié. Ce livre est là pour nous Réveiller en croquant véritablement l’île à pleine dents et s’y Régénérer…
Tout le mois, la réponse des rétais ne s’est pas fait attendre :
Le salon du livre, l’Ile aux Livres tout d’abord et aussi un enthousiasme sans faille du PHARE DE RE, le journal incontournable de l’île, celui du quotidien SUD OUEST, Celui de la Radio LE SOLEIL DE RE, enfin celui du Blog génial de Maryline Bompard “CHRONIQUES ORDINAIRES DES PETITS MOMENTS DE LA VIE RETAISE”.
Et surtout le vernissage et la signature à la GALERIE FRANCOIS GIRAUDEAU, aux Portes en Ré fut un des hauts moment d’anthologie de la vie rétaise de cette été.
BRAVO
Voici le lien pour réécouter l’émission sur le “Manifeste Gourmand des Herbes Folles. sur France Inter le 22 Juin 2014.
Ce soir, sur France O, la cuisine des Herbes Folles régale Laurent Bignolas et son invité, Olivier Grunewald, qui revient du volcan de soufre de Java, le Kavah Ijen. Pour l’occasion, nous leur avons cuisiné une salade “Javanaise” à la moutarde sauvage, le Sisymbrium irio, la plante du soufre.
Olivier Grunewald nous présente le spectaculaire film, qu’il a tourné avec Régis Etienne, “Kawah Ijen, Le Mystère des Flammes Bleues“, qui émanent du fond du cratère du volcan, de l’un des plus grand lac d’acide connu au monde.
Le Sisymbrium irio,
la plante du soufre par excellence, mais heureusement ce soufre est sous forme de glycosinates, bons pour la santé, contrairement aux émanations dans lesquelles ont vécu nos deux explorateurs pendant 30 nuits, dans le cratère du volcan javanais. Le sisymbre est une moutarde discrète et parfumée, recherchée pour ses qualités anti-infectieuses, antiparasitaires et dépuratives. On l’appelle aussi l’herbe aux chantres, car les acteurs et les chanteurs d’opéra en prenaient pour préserver leur cordes vocales. Pour maitriser ces irruptions gustatives, rien de mieux que la fleur de bananier, que l’on trouve partout à Java. En Asie, la fleur de bananier représente le « non goût » ; le sixième goût que l’on appelle aussi l’astringence. L’astringence est une qualité : on dit d’une belle lame de sabre qu’elle est astringente, comme d’un homme fin et perspicace.
Ce non-goût permet au palais de ne pas complètement disjoncter les goûts très forts, de pouvoir résister à des goûts volcaniques. A Java elle permet d’apprécier les subtilités d’une sauce de poisson fermenté ultra forte et salée, avec un peu de cacahuète, de sucre de palme et de piment. Elle permet aussi de supporter le combava pur, avec ses jeunes pousses, le petit citron tout fripé ultra puissant qui aromatise la salade. Cette « javanaise » de fleur de bananier est une salade que l’on retrouve un peu partout en Asie du Sud Est tropicale. En Malaisie, jusqu’au Laos où elle s’appelle lap : c’est le plat que l’on servait aux hôtes d’honneur du palais de Luang Prabang ; Un peu de coriandre, de feuilles de shizo, de basilic Thai, un peu de toutes les herbes aromatiques que l’on a sous la main. Ce qui compte ici c’est la biodiversité des goûts qui vont pouvoir se dévoiler, un par un, comme les différentes couleurs d’une palette, grâce à la fleur de bananier. Et bien sûr notre moutarde sauvage fraiche, Sisymbrium irio. Une plante cousine de la roquette en beaucoup plus forte, avec des petites fleurs jaunes en croix que l’on trouve presque partout sur la planète. Celle-ci nécessite un peu de chaleur pour pousser, mais au rythme où le climat change, nous sommes prêt à la voir pousser jusqu’en Belgique très bientôt, si ce n’est déjà le cas. La “Javanaise” peut s’accompagner de porc ou de poulet. Les pêcheurs la font avec du poisson. Le poisson au citron vert et au piment est un délice, seulement, lorsqu’il est mis directement dans le citron, il cuit immédiatement et devient totalement sec. A Java, la coco est omniprésente. C’est pourquoi, lorsque je marine le poisson, ici un filet de rouget grondin, je le marine dans le jus de coco fraiche que j’aromatise au combava, le petit citron vert de Java. Ceci pour qu’il puisse rester tendre et onctueux, sans cuire dans le citron et se transformer en carton.
Avant de hacher finement la fleur de banane, je retire des pétales qui vont servir d’assiette pour servir la salade… Aujourd’hui Laurent, pas de vaisselle, même l’assiette se mange. Retrouvez toutes les histoires des herbes folles, leurs recettes, comme leurs vertus dans le Manifeste Gourmand des Herbes Folles, de Diana Ubarrechena, George Oxley et Gérard Ducerf, éditions du Toucan. 368p. A Samedi prochain sur France O, 22h45 et rediffusion le Dimanche à 16h35.
Sur France O, France Télévision, chaque samedi à 22h45 (rediffusion le Dimanche 16h35), diana & george,
les foodingues, auteurs du Manifeste Gourmand des Herbes Folles, inventent une recette de plantes sauvages, pour l’invité de la nouvelle émission présentée par Laurent Bignolas : Ô Bout Du Monde.
Un documentaire spectaculaire, d’aventure, d’exploit, d’exploration et le tout à la fois… un invité qui revient de loin… et une recette de plantes sauvages inspirée par ses dernières destinations.
Ce soir, après “A Fine Line, La Frontière Invisible”, l’incroyable documentaire sur Killian Jornet et ses deux traversées du Mont Blanc au pas de course… C’est Jamel Bahli, le coureur autour du monde, qui inaugure nos petits plats :
Pour ce grand coureur de désert, une Tagine de dates et heure à la ficoïde glaciale, avec un filet d’agneau à la poudre d’Hercule… ?!
Beaucoup de plantes comestibles du désert s’appellent ficoïde…
Ici il s’agit de l’Aizoon Ssp. et du Mesembrianthemum crystalum. Ces sont des plantes bourrées d’eau, qu’il faut absolument savoir reconnaitre car elles peuvent sauver des vies. Elles font le délice des Bushmen du Kalahari.
Une herbe du bout du monde…
car elles sont originaires du désert Namibien, mais sont désormais cultivées en Europe, pour les restaurants gastronomiques. La plupart du temps elles sont pourtant considérées comme des mauvaises herbes dans les champs en Espagne, en Provence. Aujourd’hui elles commencent à remonter vers l’Europe du Nord en suivant l’évolution du réchauffement climatique.
N’oublions pas que ce sont des plantes de désert, un sol minéral et mort…
quand l’on en trouve une dans la vallée du Rhône, cela nous donne une petite idée de l’impact de nos méthodes agricoles sur nos sols et de nos herbicides… comme le sol ne retient plus l’eau qui part avec l’érosion, elle se gonfle d’eau grâce à son mucilage, sa structure légèrement gélatineuse faite de sucre précieux. Elle préserve une atmosphère légèrement humide pour permettre de maintenir la vie autour d’elle.
Elle tente de soigner le sol, la peau de la terre, mais le plus étonnant est qu’aujourd’hui l’on découvre que les sucres qu’elle recèle, soignent aussi la peau de l’homme. Aujourd’hui de très grandes marques de cosmétique ont déposé des brevets d’actifs antiride à partir des sucres qu’elle possède.
Ces plantes à mucilage sont aussi les championnes du monde du CO2…
elles l’absorbent de jour comme de nuit, par photosynthèse et par respiration. On appelle cette capacité, le système CAM de Crassulaceous Acid Metabolism. Dés qu’il fait trop chaud et que la plante risque de dessécher, elle ferme toutes ses écoutilles et attend que cela se passe ; cela ne dure que quelques heures, mêmedans le désert. Elle se rattrape en absorbant le CO2 la nuit, qu’elle transforme en acide malique. Malique, de Malus la pomme, le fruit défendu ; une grande erreur botanique, car la pomme n’a jamais été le fruit défendu, mais c’est une autre histoire, que je réserve pour une autre aventure. En tout cas, c’est pourquoi le matin, ces plantes crassulacées sont acides comme des pommes vertes. Il suffit d’attendre un peu pour que l’acide se transforme en sucre manitol avec le soleil.
La poudre d’hercule qui épice le filet d’agneau, c’est la poudre des graines de la grande berce, Heracleum sphondylum ou Heracleum persicum. En Iran elle s’appelle golpar, la fleur d’or. C’est avec elle que l’on cuisine les plats pour les mariages et pour la fête du solstice d’hiver, la nuit la plus longue : c’est une grande aphrodisiaque.
En Angleterre la reine Victoria a tenté de la faire disparaître …
le premier herbicide a été inventé pour s’en débarrasser. C’est une nourriture abondante et gratuite ; en la faisant disparaître, elle pensait freiner la reproduction des pauvres et stopper la misère… On créa la confusion avec la berce géante du Caucase, Heracleum mantegazianum toxique et car elle rend photo sensible ; nommée en l’honneur du fameux docteur Mantegaziani qui est au plaisir ce que notre Brillat Savarin est au goût, car on lui doit la physiologie du plaisir, vite mis au pilori par notre 19° siècle puritain.
Une herbe qui empêche de se montrer au soleil, qui vient de loin à l’Est, du Caucase ou des Carpates, et qui de surcroit rend lubrique… et voilà la légende de Dracula ; son créateur Bram Stoker s’est sûrement inspiré de la paranoïa ambiante autour de cette pauvre plante, qui n’avait rien demandé.
En 1972, le premier tube de Genesis, Peter Gabriel et Phil Collins chantent « the return of the giant hogweed », la nature et l’amour reprennent leur droit.
La grande berce est l’exacte opposée de la ficoïde, l’une d’une terre trop riche, l’autre d’une terre morte. Elles sont l’alpha et l’omega de la terre, d’un extrême à l’autre, ce qui fait courir nos héros aventuriers.
Voilà donc notre tagine de dates et heure :
des racines de saison, panais, carottes, racines de persil, revenues doucement dans le tagine couvert, avec un oignon, une pincée de sel, un peu de poivre et de cannelle. Lorsque le tout est bien coloré et fondu je rajoute les dates fraiches et je baisse le feu en couvrant. Je laisse mes dates une heure, prendre la chaleur et commencer à fondre.
Je désosse mes côtelettes d’agneau non découpée, pour lever mon filet d’agneau et mon contre filet que je roule dans la poudre de berce. Comme c’est une viande très délicate, je la marque juste au BBQ, en croisant les marques et en la cuisant à peine
Je place le filet dans le tagine avec la ficoïde avant de servir, pour que tout prenne la même température et que la viande cuise davantage en s’imbibant de l’arôme de la berce légèrement fumée.
En levant le couvercle, le vert pomme de la ficoïde est resplendissant d’espoir sur ce fond marron et caramélisé du tagine.
Un excellent article sur Le “Manifeste Gourmand des Herbes Folles”, vient de paraître dans Liberté Hebdo du Nord Pas de Calais, sous la plume d’Alphonse Cugier : une plume qui donne des ailes ! car comme l’affirmait Colette, citée en entrée de ce beau texte ” Si vous n’êtes pas capable d’un peu de sorcellerie, ce n’est pas la peine de vous mêler de cuisine”. Cugier l’a totalement compris : ces plantes sauvages réveillent en nous tous les espaces de liberté. La cuisine des herbes sauvages et la gourmandise, nous sortent de la torpeur idiotisante des super marchés et des messes cathodiques. Elles nous poussent à la connaissance, elles nous demandent de penser. “Le pouvoir n’existe que parce que l’on y consent” nous disait la Boétie. Voici bien ce que nous rappellent chaque jour ces mauvaises herbes, en nous indiquant pleine d’ironie, au coin d’une rue ou devant un champ cultivé, les chemins de traverses, ceux de la liberté. Merci Alphonse Cugier, Merci aux gens du Nord et à leur Liberté Hebdo.
Le Manifeste Gourmand des Herbes Folles reçoit son 1er prix littéraire le 25 Aout 2013, à la 18° édition de la “Forêt des Livres” à Chanceau-prés-Loche, en Touraine.
La Forêt des Livres c’est le WOODSTOCK de la littérature française, 60 000 visiteurs en un jour, 200 écrivains parmi les célébrités médiatiques du moment… sous la houlette du flamboyant Gonzague Saint Bris et cette année sous le patronage du Ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, qui est pressenti pour récompenser les Herbes Folles… Imaginez les mauvaises herbes, les plantes bio indicatrices, qui reçoivent un prix littéraire du ministre de l’agriculture : Voici le Manifeste Gourmand qui devient révolutionnaire !
L’agriculture avec le Manifeste Gourmand des Herbes Folles prime la culture, le savoir de la nature; elle récompense les mauvaises herbes, sans les éradiquer. Ces plantes qui nous nourrissent sans avoir besoin d’être cultivées, qui nous indiquent les qualités précises du sol pour nous permettre d’accroître les rendements agricoles, en nous mettant à disposition toute une trousse à outils pour notre santé… seraient elle prises au sérieux tout d’un coup? L’agriculture s’intéresserait-elle désormais aux sciences de la vie ?
Nous l’espérons : notre futur et celui des paysans en dépend. Quelle bonne nouvelle : une rentrée pleine de panache et de gourmandise.
Le chasseur cueilleur est un urbain. La cuisine des plantes sauvages est dans ses gènes. Elles l’a façonné.
Voila pourquoi nous publions “Le Manifeste Gourmand des Herbes Folles” dont le slogan est “Gratuit c’est meilleur!”… pour remettre les points sur les i et surtout nous rappeler à ces herbes folles qui nous ont apporté tant de liberté.
Le paysan, lui, cultive et combat ces mauvaises herbes . Pourtant ce n’a pas toujours été le cas. L’herbicide n’a pas été inventé pour lui, mais pour éradiquer la pauvreté. Les pauvres mangeaient de la Berce spondyle, qui les rendait lubriques. Pour arrêter la pauvreté, il fallait donc éliminer cette plante aphrodisiaque qui causait leur reproduction… Cela n’a pas marché, alors on vendit le produit aux paysans, un marché idéal, facile à convaincre.
La berce, les Polonais en avaient fait leur plat national : le Bortch. Mais étant donné les invasions régulières de leur pays par les voisins. ils ont vite remplacé la berce spondyle par la betterave, à la couleur exubérante, mais beaucoup plus sage, par considération pour la gente féminine.
Alors allez y, c’est le printemps cueillez la berce… du sexe !
Au Bois de Boulogne, le maire de Paris s’empresse vite de couper toutes ces plantes qui sont un régal pour la vue et un enchantement pour le palais. Quel dommage… elles sont si nourrissantes : vous avez ici le cerfeuil des bois, que je laisse de côté car il peut se confondre avec la cigue, mais surtout en ce moment il y a encore de l’aillet, qui est une roquette au goût d’ail, le Lepidium draba, qui est une plante médicinale, un plante comestible délicieuse qui soigne les parties génitales et les nettoient des parasites… vous imaginez au Bois de Boulogne… comme quoi, là où il y a le mal, il y a le remède… Elle a des vertus similaire à sa très proche cousine, le Lepidium Meyenii plus connu comme le Maca, produit dans les Andes, et vendu très cher comme aphrodisiaque et fortifiant dans les boutiques bio à la mode. Sans parler de la mauve, de la roquette sauvage, des Chénopodes, de la Sylène… Oui il y a plein de plantes sauvages comestibles à Paris !!!
Et que fait notre maire de Paris? Il coupe tout; il ne s’en rend pas compte et s’en moque bien depuis ses salles dorées… “et que je te nettoie ça, et que je te coupe tout! tous doit être propre” … comme le dit si bien Nicolas Canteloup… Mais où est donc la poésie, où est donc la sensibilité… comme si il fallait absolument pas que l’homme de la ville, puisse être tenté de se rappeler aux plantes sauvages qui l’ont nourri et protégé… . Comme si les Parisiens et les Parisiennes devaient absolument oublier qu’un jour ils ont été libres, un jours il n’étaient pas les esclaves d’un supermarché et d’une pharmacie.
La berce ‘apporte pas que du plaisir et du bon sexe. Il y a aussi des omega3, dont l’OMS nous dit que nous n’en consommons que 10% du minimum requis par jour; de la chlorophylle encore fraiche, car elle n’a pas eu le temps de perdre son oxygène, des flavones, ces antioxydants qui soutiennent nos cellules NK qui détruisent toute cellule cancéreuse… et en plus la berce qui pousse dans une terre gorgée d’eau et de carbone qui ne se digère pas en sol, cette berce régule notre taux de sucre dans le sang et permet d’éliminer ces excès de sucres que nous gardons en cellulite, ou qui perturbe notre insuline…
Apprenons de ces Herbes Folles, renouons avec le plaisir et la liberté.
En 2050, 9 milliards de gros… Vous verrez c’est possible... avec la cuisine des plantes sauvages, délice, plaisir, jouissance, des goûts extraordinaires, une autre intelligence avec la nature …
Le “Manifeste Gourmand des Herbes Folles”, aux éditions du Toucan, nous sort enfin de l’emprise des experts es catastrophe qui cherchent à nous faire peur qu’il n’y aura pas de quoi manger pour 9 milliard d’humains en 2050…
Un peu de sérieux… ce livre propose que la science s’allie à l’intelligence pour une nouvelle agriculture plus rentable, saine et productive.
Jusqu’ici tout a été organisé selon des conclusions tirées de laboratoires aseptisés… tout cela est bien loin de la vie. Les plantes, elles même, nous le disent car chacune est adapté à un type de sol, chacune a ses préférences, et son expérience évolutive… elles deviennent alors des indicateurs qui nous guident pour produire plus.
Le sol, c’est elles qui l’ont créé, associées à tout une ribambelle de micro organismes qu’il faut apprendre à connaitre pour faire bien les choses, au lieu de les asphyxier de chimie, en les ignorant comme cela est toujours en pratique. Il faut plus d’intelligence avec la nature. Respect pour la Vie comme le clamait le Professeur Schweitzer.
Ce Manifeste Gourmand nous apprend aussi comment le Pr Chevreuil a découvert les antioxydants, le cholestérol, comment les Shoguns japonais ont introduit la culture en rizière pour asservir leur peuple, comment Robert Fortune a découvert le thé, comment les teintures synthétiques ont été inventées.
Le Manifeste Gourmand nous révèle aussi les dernières découvertes étonnantes de la botanique et de la génétique, notamment comment l’on a réussi a retracer l’origine de la flore bactérienne de notre gros colon, autour des tubercules de l’asphodèle. Il semblerait que cette plante hyper nutritive et délicieuse, pourtant totalement dénigrée, nous ai permis de sortir des forêts et de pouvoir manger des choses plus dures.
Il questionne des plantes comme le Coniza, une plante qui produit une hormone de croissance humaine et dont l’homme frottait la tige sur le bois pour faire du feu. Elle pousse sur un sol compacté et des excès d’azote. Imaginez un groupe de singe qui tape le sol et défèque, la voila qui pousse. Ces singes ont forcément mangé du Coniza…
Il reprend les recherche sur les amaranthaceae, l’amarante, le chénopode, le quinoa… L’OMS a publié que l’amarante contenait 2 fois plus de protéines qu’un steak de boeuf ! 1 fois et demi plus de calcium que dans le lait… et en plus dispose de toute la trousse a outils pour que le corps puisse l’assimiler rapidement. Ce que le lait produit par des vaches nourries de soja transgénique sont incapable de faire…
Ce livre nous donne les clés pour reconnaître les plantes sauvages. Allez au supermarché vous trouverez une vingtaine de légumes… regardez à vos pieds: vous en voyez au moins trente… sur les 6000 plantes des régions tempérées, au moins 4000 sont comestibles et 1000 sont absolument délicieuses. En plus c’est de la terre à la bouche. La chlorophylle ne peut pas se détruire. La chlorophylle est une molécule identique à l’hémoglobine, seule un atome de magnésium remplace un atome de fer. Cette apport d’oxygène vous ne le trouverez plus dans des légumes qui ont voyagé, passé une nuit au frigo et une journée sur une étale.
Ces plantes sauvages apportent les 8 acides aminées essentiels pour l’homme, que l’on ne trouve pas dans les légumes cultivés. Pourquoi? Parce que les cultures sont labourées. Elles empêche le développement des mycéliums symbions qui permettent à la plante de grandir plus vite et d’acquérir des métabolites secondaires essentiels pour notre santé. Voila comment une intelligence avec la nature pourrait rendre nos productions plus nutritives, tout en renforçant nos défenses immunitaires.
La nourriture que l’on achète chez le marchand de légumes aujourd’hui est une nourriture déficiente. Ces acides aminés essentiels que nous ne pouvons fabriquer nous même, qui sont absentes des légumes du commerce, nous les trouvons dans les plantes sauvages ou bien chez les animaux qui ont mangé ces plantes sauvages. Voila pourquoi tous et aussi les végétariens se doivent de lire ce livre. Il en va de leur survie.
Même chose pour les Omegas 3 : les populations les mieux nourries de la planète n’absorbe que 10% de la quantité d’Omega3 recommandée par l’OMS. Aucun des légumes du commerce n’en a en quantité suffisante… alors allez dans les champs manger de la Cardamine hirsute, et vous ferez sauter les compteurs. En plus cette plante fabrique de l’acide nevronique qui est le précurseur de la myéline, la gangue de gras qui entoure nos neurones, responsable aussi des réflexes. La déficience en myéline est une cause majeure des maladies de dégénérescence nerveuse telle alzheimer.
Ne soyons plus des victimes de la malbouffe, de l’ignorance, arrêtons de tendre l’oreille à ces oiseaux de mauvaise augure dont la peur est le fond de commerce, apprenons du sauvage qui nous entoure. Toutes ces plantes, toute cette palette de milliers de goût sublimes inutilisés, sont à notre main, gratuitement, disponibles… Ces plantes nous ouvrent les chemins de la liberté.
“Gratuit c’est meilleur”.
Enfin l’équipe de SOS SOiL publie son “Manifeste Gourmand des Herbes Folles” aux éditions du Toucan distribué par Hachette. La cuisine des plantes sauvages détournée pour parler de notre évolution, notre histoire, notre bien être et notre nourriture. Nous allons désormais faire vivre ce manifeste à travers ce blog, qui va se faire l’écho semaine après semaine de tous les délices qui sont à nos pieds et qui sont totalement gratuits et hyper nutritifs… lorsque la science se joint à la gourmandise tout est possible.
Vous pouvez écouter l’excellente émission de France Culture “On ne parle pas la bouche pleine…” qui présente le livre.