Le chasseur cueilleur est un urbain. La cuisine des plantes sauvages est dans ses gènes. Elles l’a façonné.
Voila pourquoi nous publions “Le Manifeste Gourmand des Herbes Folles” dont le slogan est “Gratuit c’est meilleur!”… pour remettre les points sur les i et surtout nous rappeler à ces herbes folles qui nous ont apporté tant de liberté.
Le paysan, lui, cultive et combat ces mauvaises herbes . Pourtant ce n’a pas toujours été le cas. L’herbicide n’a pas été inventé pour lui, mais pour éradiquer la pauvreté. Les pauvres mangeaient de la Berce spondyle, qui les rendait lubriques. Pour arrêter la pauvreté, il fallait donc éliminer cette plante aphrodisiaque qui causait leur reproduction… Cela n’a pas marché, alors on vendit le produit aux paysans, un marché idéal, facile à convaincre.
La berce, les Polonais en avaient fait leur plat national : le Bortch. Mais étant donné les invasions régulières de leur pays par les voisins. ils ont vite remplacé la berce spondyle par la betterave, à la couleur exubérante, mais beaucoup plus sage, par considération pour la gente féminine.
Alors allez y, c’est le printemps cueillez la berce… du sexe !
Au Bois de Boulogne, le maire de Paris s’empresse vite de couper toutes ces plantes qui sont un régal pour la vue et un enchantement pour le palais. Quel dommage… elles sont si nourrissantes : vous avez ici le cerfeuil des bois, que je laisse de côté car il peut se confondre avec la cigue, mais surtout en ce moment il y a encore de l’aillet, qui est une roquette au goût d’ail, le Lepidium draba, qui est une plante médicinale, un plante comestible délicieuse qui soigne les parties génitales et les nettoient des parasites… vous imaginez au Bois de Boulogne… comme quoi, là où il y a le mal, il y a le remède… Elle a des vertus similaire à sa très proche cousine, le Lepidium Meyenii plus connu comme le Maca, produit dans les Andes, et vendu très cher comme aphrodisiaque et fortifiant dans les boutiques bio à la mode. Sans parler de la mauve, de la roquette sauvage, des Chénopodes, de la Sylène… Oui il y a plein de plantes sauvages comestibles à Paris !!!
Et que fait notre maire de Paris? Il coupe tout; il ne s’en rend pas compte et s’en moque bien depuis ses salles dorées… “et que je te nettoie ça, et que je te coupe tout! tous doit être propre” … comme le dit si bien Nicolas Canteloup… Mais où est donc la poésie, où est donc la sensibilité… comme si il fallait absolument pas que l’homme de la ville, puisse être tenté de se rappeler aux plantes sauvages qui l’ont nourri et protégé… . Comme si les Parisiens et les Parisiennes devaient absolument oublier qu’un jour ils ont été libres, un jours il n’étaient pas les esclaves d’un supermarché et d’une pharmacie.
La berce ‘apporte pas que du plaisir et du bon sexe. Il y a aussi des omega3, dont l’OMS nous dit que nous n’en consommons que 10% du minimum requis par jour; de la chlorophylle encore fraiche, car elle n’a pas eu le temps de perdre son oxygène, des flavones, ces antioxydants qui soutiennent nos cellules NK qui détruisent toute cellule cancéreuse… et en plus la berce qui pousse dans une terre gorgée d’eau et de carbone qui ne se digère pas en sol, cette berce régule notre taux de sucre dans le sang et permet d’éliminer ces excès de sucres que nous gardons en cellulite, ou qui perturbe notre insuline…
Apprenons de ces Herbes Folles, renouons avec le plaisir et la liberté.
En 2050, 9 milliards de gros… Vous verrez c’est possible... avec la cuisine des plantes sauvages, délice, plaisir, jouissance, des goûts extraordinaires, une autre intelligence avec la nature …
Le “Manifeste Gourmand des Herbes Folles”, aux éditions du Toucan, nous sort enfin de l’emprise des experts es catastrophe qui cherchent à nous faire peur qu’il n’y aura pas de quoi manger pour 9 milliard d’humains en 2050…
Un peu de sérieux… ce livre propose que la science s’allie à l’intelligence pour une nouvelle agriculture plus rentable, saine et productive.
Jusqu’ici tout a été organisé selon des conclusions tirées de laboratoires aseptisés… tout cela est bien loin de la vie. Les plantes, elles même, nous le disent car chacune est adapté à un type de sol, chacune a ses préférences, et son expérience évolutive… elles deviennent alors des indicateurs qui nous guident pour produire plus.
Le sol, c’est elles qui l’ont créé, associées à tout une ribambelle de micro organismes qu’il faut apprendre à connaitre pour faire bien les choses, au lieu de les asphyxier de chimie, en les ignorant comme cela est toujours en pratique. Il faut plus d’intelligence avec la nature. Respect pour la Vie comme le clamait le Professeur Schweitzer.
Ce Manifeste Gourmand nous apprend aussi comment le Pr Chevreuil a découvert les antioxydants, le cholestérol, comment les Shoguns japonais ont introduit la culture en rizière pour asservir leur peuple, comment Robert Fortune a découvert le thé, comment les teintures synthétiques ont été inventées.
Le Manifeste Gourmand nous révèle aussi les dernières découvertes étonnantes de la botanique et de la génétique, notamment comment l’on a réussi a retracer l’origine de la flore bactérienne de notre gros colon, autour des tubercules de l’asphodèle. Il semblerait que cette plante hyper nutritive et délicieuse, pourtant totalement dénigrée, nous ai permis de sortir des forêts et de pouvoir manger des choses plus dures.
Il questionne des plantes comme le Coniza, une plante qui produit une hormone de croissance humaine et dont l’homme frottait la tige sur le bois pour faire du feu. Elle pousse sur un sol compacté et des excès d’azote. Imaginez un groupe de singe qui tape le sol et défèque, la voila qui pousse. Ces singes ont forcément mangé du Coniza…
Il reprend les recherche sur les amaranthaceae, l’amarante, le chénopode, le quinoa… L’OMS a publié que l’amarante contenait 2 fois plus de protéines qu’un steak de boeuf ! 1 fois et demi plus de calcium que dans le lait… et en plus dispose de toute la trousse a outils pour que le corps puisse l’assimiler rapidement. Ce que le lait produit par des vaches nourries de soja transgénique sont incapable de faire…
Ce livre nous donne les clés pour reconnaître les plantes sauvages. Allez au supermarché vous trouverez une vingtaine de légumes… regardez à vos pieds: vous en voyez au moins trente… sur les 6000 plantes des régions tempérées, au moins 4000 sont comestibles et 1000 sont absolument délicieuses. En plus c’est de la terre à la bouche. La chlorophylle ne peut pas se détruire. La chlorophylle est une molécule identique à l’hémoglobine, seule un atome de magnésium remplace un atome de fer. Cette apport d’oxygène vous ne le trouverez plus dans des légumes qui ont voyagé, passé une nuit au frigo et une journée sur une étale.
Ces plantes sauvages apportent les 8 acides aminées essentiels pour l’homme, que l’on ne trouve pas dans les légumes cultivés. Pourquoi? Parce que les cultures sont labourées. Elles empêche le développement des mycéliums symbions qui permettent à la plante de grandir plus vite et d’acquérir des métabolites secondaires essentiels pour notre santé. Voila comment une intelligence avec la nature pourrait rendre nos productions plus nutritives, tout en renforçant nos défenses immunitaires.
La nourriture que l’on achète chez le marchand de légumes aujourd’hui est une nourriture déficiente. Ces acides aminés essentiels que nous ne pouvons fabriquer nous même, qui sont absentes des légumes du commerce, nous les trouvons dans les plantes sauvages ou bien chez les animaux qui ont mangé ces plantes sauvages. Voila pourquoi tous et aussi les végétariens se doivent de lire ce livre. Il en va de leur survie.
Même chose pour les Omegas 3 : les populations les mieux nourries de la planète n’absorbe que 10% de la quantité d’Omega3 recommandée par l’OMS. Aucun des légumes du commerce n’en a en quantité suffisante… alors allez dans les champs manger de la Cardamine hirsute, et vous ferez sauter les compteurs. En plus cette plante fabrique de l’acide nevronique qui est le précurseur de la myéline, la gangue de gras qui entoure nos neurones, responsable aussi des réflexes. La déficience en myéline est une cause majeure des maladies de dégénérescence nerveuse telle alzheimer.
Ne soyons plus des victimes de la malbouffe, de l’ignorance, arrêtons de tendre l’oreille à ces oiseaux de mauvaise augure dont la peur est le fond de commerce, apprenons du sauvage qui nous entoure. Toutes ces plantes, toute cette palette de milliers de goût sublimes inutilisés, sont à notre main, gratuitement, disponibles… Ces plantes nous ouvrent les chemins de la liberté.
“Gratuit c’est meilleur”.
Enfin l’équipe de SOS SOiL publie son “Manifeste Gourmand des Herbes Folles” aux éditions du Toucan distribué par Hachette. La cuisine des plantes sauvages détournée pour parler de notre évolution, notre histoire, notre bien être et notre nourriture. Nous allons désormais faire vivre ce manifeste à travers ce blog, qui va se faire l’écho semaine après semaine de tous les délices qui sont à nos pieds et qui sont totalement gratuits et hyper nutritifs… lorsque la science se joint à la gourmandise tout est possible.
Vous pouvez écouter l’excellente émission de France Culture “On ne parle pas la bouche pleine…” qui présente le livre.