TED x “Vive le spore”
Quelques alertes pour une bonne nourriture, saine. Le rôle essentiel des plantes sauvages et des champignons pour une agriculture respectueuse de l’homme et de son environnement.
A l’occasion de la sortie du livre Saveurs Sauvages de Ré : Silence ça pousse filme George Oxley pour l’émission des passionnés de nature sur France 5. Voici les images du réalisateur Christophe Bourges :
Les marais salants et les terres salées en général, sont considérées comme les plus pauvres, rien de nourrissant semble y pousser… C’est tout le contraire.
Parmi les plantes qui aiment ces lieux, il y a des Amaranthaceae qui ont autant de protéines que la viande de boeuf et 2 fois plus de calcium que le meilleur des laits, qui n’existe plus…
Les meilleures moutardes du monde, qui ne sont plus récoltées aujourd’hui car leurs graines sont plus petites que les moutardes chinoises qui les ont remplacées même en France, car plus faciles à récolter, mais beaucoup moins puissantes en goût…
Le maceron, Smyrnium olusatrum, la carotte de Smyrne introduite par Charlemagne pour assurer la sécurité alimentaire de l’Empire, qui est aujourd’hui arrachée comme mauvaise herbe…
Les plantains salés, tels le plantain corne de cerf : ils ont un goût délicieux de champignon de Paris et son bien plus charnus, plus crassulants que les plantains communs. Ils sont surtout très pratiques car ils font passer instantanément les piqures de moustiques, ce n’est pas ce qui manque dans les salins. On enduit la piqure d’une feuille machouillée et la démangeaison est terminée.
Ces plantes ont développé toutes sortes de stratégies pour vivre dans le sel, des symbioses avec des bactéries et champignons spéciaux, mais aussi des hormones qui régulent le taux de sel dans leur sève. Il se trouve que ces hormones sont tout à fait reconnues par notre corps et ce même principe marche sur l’homme également.
Ainsi l’on pourrait tout à fait utiliser ces plantes pour saler notre nourriture, ce qui nous permettrait de réguler le taux de sel dans notre sang.
La criste marine, Crithmum maritimum, nourrissante et gouteuse, pleine de vitamine et de sucres rares désormais utilisés par les géants cosmétiques comme antiride.
Bref si l’estomac vous dit… allez-y la comestibilité fait partie de la stratégie de la plante pour se reproduire, donc n’hésitez pas, mais laissez toujours un peu de plantes pour les animaux, ne les arrachez pas, laissez les racines en place et régalez vous, c’est fait pour cela, même si on a tendance à l’oublier depuis l’invention de l’agriculture qui a créé la famine.
Merci à la géniale Isabelle Adjani qui brandit la Fleur au Fusil dans le magazine Elle du 13 Mai 2016 :
« George Oxley est un biologiste de terrain, passionné par les bienfaits des plantes sauvages pour la nutrition, la santé et le climat. Pour lui, comme pour Pierre Rabhi que j’adore, ce sont de véritables sentinelles de l’environnement. Il décrypte le rôle de ces herbes folles sur les micro-organismes du sol, comme sur ceux du corps humain. Etudier la biodiversité en profondeur permet de travailler au développement de pays comme le Pérou ou la République du Congo! George Oxley est aussi un spécialiste de la permaculture, qui associe les espèces vivrières indispensables à l’autosuffisance des familles et les espèces qui présentent un grand intérêt économique. En appliquant des techniques naturelles pour dépolluer, ce biologiste relance la vie des sols, car de leur bonne santé dépend notre alimentation et celle de nos enfants. Il propose même des alternatives géniales à la prospection des groupes cosmétiques en identifiant de nouveaux ingrédients et formulations pour servir la cause d’une planète tout en bien-être, où l’homme retrouve l’intérêt de respecter le monde sauvage dont il est issu. George Oxley partage ses connaissances dans des ouvrages simples et didactiques où tout est scientifiquement vérifiable. Son nouveau livre, “La Fleur au fusil”, me plaît tellement! Il apporte toutes les solutions que nous offrent les plantes sauvages.» •
« La Fleur au fusil », de George Oxley (éd. Gallimard/Manifestô).
Le livre est épuisé, moins de 2 mois après sa première publication. La réédition est prévue revenir en librairie le 13 Mai 2016.
George Oxley est invité par Dorothée Barba dans son émission sur France Culture “c’est tout naturel” le Samedi 19 Mars à 5h10… que vous pouvez réécouter ici. pour parler de la Fleur Au Fusil son nouveau
livre.
Il n’y a pas de mauvaises herbes. Seulement des plantes qui ne sont pas à leur place, le plus souvent du fait de mauvaises pratiques de l’homme… comme la guerre… il y a 20 ans la population assiégée de Sarajevo
a survécu grâce aux 90 plantes qui poussaient derrière les obus. De la guerre à l’agriculture conventionnelle, il n’y a qu’un pas, comme le démontre la publication de Dupont de Nemours en 1902 “Farming with Dynamite”(puisque vous êtes là cliquez, vous arriverez au project Gutenberg,où vous téléchargerez le livre gratuitement! publié chez Dieu Editions à Baltimore). Tout ce qui est développé pour la guerre est voué à être rentabilisé par l’agriculture. C’est la poubelle de la guerre.
Les mauvaises herbes, les fleurs sont pleines de promesses, elles nous nourrissent, nous soignent… elles nous parlent aussi de notre sol. Le fait qu’elles poussent nous indiquent les qualités du sol et son évolution avec le changement climatique.
Elles offrent aussi plein d’espoir à ceux qui les écoutent, pour nous accompagner sur les chemins de la liberté.
La Fleur Au Fusil sort chez Alternatives Gallimard le 25 Février 2016.
Ce livre-manifeste, dévoile les infinies solutions que nous offrent les fleurs pour aborder les défis de notre nutrition, notre santé et le climat de notre planète.
Un peu d’histoire, hors des sentiers battus et l’expérience d’un biologiste qui ne cesse de se tourner vers la nature, pour nous chercher les solutions scientifiques que les plantes sauvages nous proposent pour en finir avec le catastrophisme ambiant.
George Oxley nous montre comment ces herbes folles nous informent de l’évolution de notre environnement et nous donnent les pistes pour améliorer notre santé.
Elles nous informent également sur la santé de notre sol et agissent pour protéger les microorganismes qui le composent. De la même manière, elles sont capables d’aider ceux qui composent notre propre biome, au plus profond de nos tripes.
Ainsi nous découvrons progressivement les interactions du vivant établies tout au long de l’évolution. Cette nouvelle observation à l’aune des découvertes scientifiques les plus récentes nous découvre l’importance des plantes avec lesquelles nous pouvons désormais initier progressivement un dialogue qui nous ouvre les chemins de la liberté.
Le Manifeste Gourmand des Herbes Folles : le livre de chevet d’Isabelle Adjani.
“On a découvert ce livre avec mon fils ainé. Désormais lorsqu’on se ballade dans la nature on est capables de cueillir des plantes qui savent faire du bien! Comme le millepertuis qui booste le moral. A l’époque où l’on tente de nous faire consommer toujours plus de produits de synthèse, ses auteurs viennent nous rappeler que tout est déjà là , à notre portée dans la nature.”
Merci Isabelle Adjani, merci Barnabé Nuytten.