Les herbicides sont parmi les molécules les plus rémanentes de la création. Elles sont très difficiles à dégrader. Pourtant nous venons de réussir à les faire disparaître complètement en 2ans. Herbicides résistants? pas tant que cela. Oui ! il est désormais possible de faire disparaitre les herbicides… de les digérer…
18 hectare de vignobles, 3 ha de pêchers, dans le Var, au Sud Est de la France, qui ont été arrosés d’herbicides, depuis plus de 20ans, par des paysans abusés par le credo ambiant voulant que des herbes annuelles fasses concurrence à de la vigne de 3O ans d’age, avec des racines de plus de 20m de profondeur et des pêchers aussi vieux qui plongent à plus de 4m de profondeur.
30ans de traitement chimiques ont suffit à stériliser le sol, qui n’est plus qu’un sable limoneux, la matière organique parti avec l’érosion, et l’azote amendé régulièrement sous forme chimique y fait pousser tout un tas de plantes halophile, les plantes de marais salant, au milieu des terres! Les argiles sont complètement déstructurés comme l’indiquent les plans d’Ambrosia et de Xanthium… Les plantes ne mentent pas.
Impossible de détruire les molécules d’herbicides, la science le confirme et les tribunaux français jugent en conséquence les fabricants.
Impossible peut être parce que le sol est devenu tellement carencé, tellement détruit par tant de traitements qu’il ne possède plus les ressources, la force, les organismes pour pouvoir digérer et détruire ces produits …
Pour dépolluer le sol, le ramener à la vie nous avons décidé de réinstaller les êtres présents dans un sol sain, les plus petits que l’on pouvaient maîtriser et les reproduire en laboratoire : les mychorizes arbusculaires qui vivent en symbiose avec toutes les plantes dans un terrain sain. Nous avons choisi ceux de la grande plaine américaine,
un des rares endroits qui en possède encore l’entière biodiversité… Pour mettre toutes les chances de notre côté nous y avons ajouté des myceliums de fungi dépolluants du type trichoderma, et quelques bactéries qui vivent en symbiose avec ces myceliums.
Mais pourquoi réussirerions nous à les instaler sur notre sol détruit, alors qu’ils n’y arrivent pas naturellement ? Notre expérience peut directement aller à l’échec. Alors utilisons les supports qu’ils utilisent dans la nature : les herbes. Elles ont toutes été éradiquées par l’herbicide… semons alors… Semer sur de l’herbicide? très drôle… Si les graines échappes au rémanences de produits chimiques, seules celles adaptées au désert vont pousser…
Et bien non ! La nature est plus forte. Il faut penser symbiose : les graines vont toutes germer et se trouvant en terrain hostile elles vont établir des symbioses le plus rapidement possible avec nos mychorizes arbusculaires et de cette manière vont pouvoir s’approvisionner malgrès ces conditions hostiles. Quant aux spores de mychorizes ils vontéclore au contact des racines toutes fraiches et vierge des graines en germination, qui vont commencer à leur donner un peut de carbone qui va leur apporter suffisemment d’énergie pour se développer, commencer à rapporter l’eau et à détruire nos molécules chimiques pour en tirer le précieux carbone…
En fait ce traitement désespéré pourrait s’appeler le traitement Coué, comme la méthode du même nom… Nous avons voulu, malgré toutes les difficultés en place, installer l’équilibre par dessus, comme si nous voulions informer les bactéries en place de l’intérêt d’un stade harmonieux sans pollution… Regarder du bon côté de la vie… always look in the bright side of life comme disent les Monty Python.
Résumons : de la bonne humeur, un passage d’une griffe au centre des rangs, pour casser la terre transformée en béton par des pratiques agricoles surranées, mélange de graines de plantes sauvages (une quarantaine d’espèces locales pour se donner de la chance) avec spores de myceliums développés en laboratoire (environ 20 espèces différentes d’endomychorhizes et d’ectomychorizes avec 5 bactéries).
On sème dans le sillon central, on attend 2 ans: plus aucune plante n’indique de pollution chimique.