Sauver les platanes du chancre colore, une tache impossible?
Depuis 10 ans SOSSOiL soigne les platanes avec succees grace à la myco-remediation. (cliquez pour la video realisee en 2008!) Le soin par les champignons du sol. Les derniers en date sont les 90 platanes bicentenaires de Chalamon, plantes sous le Consulat, a Saint Remy de Provence, et les 100 non moins venerables d’Altaves a Saint Etiennes du Gres.
Le Platane est le symbole de la ruse et de l’intelligence, c’est avec son bois qu’Ulysse construit le Cheval de Troie… C’est aussi l’arbre d’Hippocrate de Cos, sous lequel le grand medecin formait ses disciples et sous lequel on peut imaginer scandes les premiers serments pour soigner … Le platane represente les chemins de la LIBERTE en quelque sorte .
Aujourd’hui rien ne semble etancher la rage ambiante pour les abattre : 30 a Gien en Octobre 17, 30 a Montrouge en Aout 2018, a Lunel, Avignon, Perpignan, 34 platanes a Aix en Janvier 2019, a Toulouse … Tous les platanes classes du Canal du midi…
On savait deja le platane menacant les voitures, declares ennemi public par les ministres francais. mais la leur situation semble desesperee.
Quoi de plus approprie que des champignons pour tuer le champignon du chancre colore? Une strategie en 3 temps :
1 – Des levures et des mycorhizes pour attaquer le chancre colore Ceratocystis platani un Ascomycete, la famille des truffes,
2 – Puis nous installons des mycorhyzes symbiontes des platanes associees à l’ail pour doper l’arbre de maniere systemique et diffuser l’anhydirde sulfure de l’ail dans sa seve
3 – Enfin nous occupons le terrain alentour et organisons les platanes en reseau, en installant des liaisons mycorhizales alentour avec toutes sortes de plantes de la garrigue, qui ont des proprietes antifongiques… sarriette, thym, romarin, vergerette du Canada…
Dix ans plus tard, le client chez qui j’ai developpe ce protocole devenu un classique des livres universitaires de la remediation, me demandait s’il fallait repeter l’operation ? A quoi bon lui repondis-je, en pietre commercant… une fois la dynamique installee elle est la pour durer. Du moment que l’on ne violente pas l’arbre et ne le blesse avec les fils de debroussailleuses ou d’autres engins agricoles…
En quelque sorte nous avons appris de l’arbre pour le soigner, en developpant une veritable strategie du Cheval de Troie qui repose sur la biodiversite des micro champignons du sol vivant.
Si l’on n’a toujours rien trouvé de sérieux pour soigner cette maladie cryptogamique très grave, il est désormais possible de s’en prévenir par un traitement systémique simple. Le traitement est à effectuer à l’automne ou au printemps.
Elle est causée par un champignon qui provient du sol le Ceratocystis platani. Il est originaire des USA et comme il est apparu en France après la seconde guerre mondiale, on soupçone les caisses d’armement américaines… Il faut dire aussi que le biotope originel du platane commun d’Europe est l’Irak. qu’il a été introduit en Europe à la fin du XV° siècle pour vraiment commencer à devenir l’arbre des bords de route à partir du XVIII°.
Ces pathogènes violents profite souvent de l’absence de mycorizes pour s’installer; ces êtres qui vivent en symbiose avec les arbres pour échanger nourriture et principes actifs de santé contre le carbone de la photosynthèse. Ces mycorizes disparaissent le plus souvent avec le labour, l’épandage d’herbicide et de fongicide sur les allées du platane, le tassement du sol par un passage fréquent, la construction d’un route sur le système racinaire de l’arbre… Donc si vous avez des platanes encore sains donner leur un peu de myceliums cela ne peut leur faire que du bien.
Pour les installer il leur faut des graines prêtes à germer sur lesquelles ils pourront s’appuyer pour se développer et une température entre 12 et 18° pendant 10 jours, le temps de s’adapter; attention car à des températures supérieures les moisissures, leurs pires ennemis prennent le dessus et les dévorent.
Les mycelium ne s’installeront pas directement sur les racines du platane, la plupart du temps la place et déjà prise, souvent par des bactéries, mais si ils ont quelque chose d’intéressant à lui proposer, ils pourront être acceptés et s’y faire une place. L’ail avec ses principes sulfatés antifongiques naturels et sélectifs m’a semblé un parfait hôte pour ces êtres, on pourrait croire qu’il est totalement fongique; en réalité il ne doit pas l’être sur les mycorhizes du sol car j’ai souvent remarqué des filets blancs de mycelium sur les racines des plus beaux aulx.
Je compte 3 à 5 dents d’ail selon la taille de l’arbre et environ 10 c à s de spores pour 300 dents.
Il faut toujours manipuler les myceliium avec un masque et des gants et changer de vêtements ou mettre un blouse.
Ces spores de mycelium sont commandés par mes soins auprès d’un laboratoire de mycologie : il y a des chmapignons endomychoriziens, qui partagent leur ADN avec les racines des plantes, des ectomychorize qui restent en superficie des racines, auxquels j’ajoute les bactéries qui vivent avec eux et des champignons anti maladies cryptogamiques comme les Trichoderma, des Bacillus, des Pseudomonas... en parlant des Pseudomonas il faut s’en méfier particulièrement car depuis les premiers temps où je mettais le protocole en place, j’ai du me frotter la peau avec mon gant en caoutchouc et j’ai un pseudomonas qui pousse sur mon visage… c’est pas bien méchant, mais quand même. Il faut être prudent lorsque l’on manipule ces être vivant du sol : attention !
Une fois les gousses d’ail plantées autour de l’arbre, tête en haut bien sûr. Je récupère le fond des seau et je rajoute 2 cà s pour 10 arbres environ pour 20 litres d’eau, si possible de pluie. Je rempli mon pulvérisateur, ultra propre de tout produit chimique et je passe environ 2 litres sur les racines de l’arbre.
Ne vous en faite pas si quelques jours après vous commencez à voir des herbes pousser sous les platanes c’est normal, elles le peuvent désormais maintenant qu’elles sont branchées aux myceliums…
En réalité avec ce protocole nous n’avons fait que réintroduire les principaux acteurs d’un sol vivant et équilibré, où les pathogènes n’ont pas leur place.